Vendredi le 29 août 2025
Quel mois d'août?
Non plus sérieusement je vais pas mentir ici, mon mois n'était pas le plus plaisant de l'année mettons. Beaucoup de sentiments, plusieurs moments d'adaptations et tellement peu de temps d'introspection parce que je travaille maintenant. Donc je prends un moment forcé pour y penser, et aussi faire une update générale sur comment ça va, au cas où quelqu'un de mon primaire tombe là-dessus et se demande "tiens, qu'est-ce qu'il est devenu le p'tit gars weird qui faisait pas de sport?" Ben turns out qu'elle est devenue une véritable chienne de rue, une vraie marchande d'amour, une flaque de désir charnel ardent qui est aussi très possiblement autiste, même si encore une fois, j'ai pas le temps d'y penser parce que je travaille maintenant. Anyways, voici les points principaux de mon mois d'août, dans aucun ordre particulier et avec mille layers de censure parce que si j'écrivais réellement comment je me sens je serais internée pour avoir été trop silly goofy (ark Saskia c'est cringe ça, arrête de cute-ify ta santé mentale t'as l'air pick me).
On va commencer par du positif pour pas trop se déprimer dès le départ. J'ai recommencé à écrire des sketchs avec Mya! Houra! Pour vrai ça fait du bien de faire un projet qui me passionne en compagnie d'une personne autant insane. Genre crois-moi sur parole, je suis immensément chanceuse de l'avoir comme amie, elle est si drôle et on se comprend bien dans notre délire, ce qui fait que c'est vraiment plus facile d'écrire ensemble. On est en train de cook up des véritables bangers, et même si on a pas encore de plans pour les filmer en ce moment, c'est juste fun d'écrire des trucs rigolos en se rappelant à chaque fois qu'on est nées 10 ans trop tôt pour participer au golden age des comédies à sketch. Oh well!
Un poil de sarcasme là-dessus. Mais plus sérieusement, je sais que je peux pas me plaindre parce que ma job live est super chill (legit je fais rien, je dis aux autres artistes qu'est-ce qu'ils doivent améliorer dans leurs shots), mais nom de Zeus que je n'ai AUCUN plaisir. À date, la balance de charge mentale à la job est way off ; quand c'est calme c'est pas stimulant, et quand c'est plus actif c'est trop stressant. C'est triste, parce que j'aime le compositing! Je sais pas quels sont mes plans pour le futur, mais mon dieu que je dois figure out quelque chose si je veux survivre intacte.
Ma mère est partie pendant 10 jours au Mexique et a envoyé ma soeur chez ses grand-parents, ce qui veut dire que j'étais complètement seule pendant plus d'une semaine. Et quel bonheur. Quelle paix. Ça donne envie de repartir en appartement tout ça. J'ai commencé à écouter de la musique sans écouteurs. J'ai chanté pendant que je travaillais. Je suis sortie de ma chambre sans me rhabiller. J'ai laissé ma porte ouverte. J'avais plus le stress de me faire percevoir pendant que je suis dans une aire commune. J'ai pu passer une journée entière sans prononcer un seul mot. C'est dur à mettre en mots, mais le sentiment était hors de ce monde. J'aime ma famille, mais vivement vivre seule.
Je deviens tellement aigrie! Depuis que le cégep est fini, et que je ne suis plus dans le mindset de "omg ATM love! Tout le monde s'aime et la vie est belle!", je suis tellement irritée rapidement. Dès que je parle de Montréal et des gens qui habitent j'ai tellement de vitriol dans la voix que des fois je me dégoûte un peu. Même des gens que j'aime de tout mon coeur me tapent sur les nerfs pour un rien. Je suis consciente que c'est pas de leur faute (dans la plupart des cas, y'a du monde hein...), et que je devrais pas laisser ma tempête émotionnelle les emporter, mais ces temps-ci c'est plus fort que moi. Si un de mes amis IRL lit ceci, hey je suis vraiment désolée je perds le contrôle de moi-même ces temps-ci, mais je vous aime fort et je vais faire mieux. Ou en tout cas faire de mon mieux.
En dedans de moi il y a deux louves: une qui est définitivement pas autiste parce qu'elle aurait for sure été diagnostiquée en même temps que son HPI, et une autre qui a failli pleurer à cause de la texture de l'assiette à sa job. Honnêtement j'ai pas envie d'être genre "omg i got the tism!!! so quirky 🤪" mais y'a des signes qui mentent pas: j'ai de la misère avec fucking de textures, de bruits, de stimuli visuels. Je suis constamment consciente du temps que je passe à regarder quelqu'un dans les yeux versus regarder sa bouche (parce que j'ai de la misère à comprendre si je lis pas les lèvres du monde). Je calcule les chances qu'une joke fonctionne selon la manière dont je la raconte, parce que si je fais pas rire les gens l'interaction sociale est un échec total. La liste est longue, mais say it with me, j'ai pas le temps d'y penser parce que je travaille maintenant.
J'en ai pas! Hahaha. Ha. Non pour vrai je suis complètement perdue, et pour des raisons inconnues j'ai pas le temps d'y penser. C'est un peu dur de m'avouer que je laisse la vie me mener où elle le veut, et que toutes les grosses décisions de vie (où aller à l'école, quel emploi faire) je les ai jamais réellement prises par moi-même. Le "Qui suis-je? Que fais-je? Où vais-je?" je le ressens jusqu'au plus profond de mes os. Je vais définitivement avoir besoin d'investiguer un peu plus sur le sujet, mais pas maintenant parce que, surprise surprise, JE TRAVAILLE MAINTENANT.
Anyways bien hâte de voir ce que le mois de septembre me réserve! Si on se fie à mon calendrier, ça risque d'être pas mal la même chose que le mois d'août donc attachons nos tuques avec de la broche et considérons d'enfin aller prendre un rendez-vous avec un professionnel de la santé mentale. Tourlou!