2014
J'ai découvert cet album alors que j'étais au Colectivo (un petit café super sympathique à McMasterville qui est malheureusement fermé maintenant, rien de pire honnêtement), grâce à mon Spotify Discovery qui, à ce moment, m'offrait des chansons qui m'intéressaient pour vrai tout en faisant partie de genres que je n'écoutais pas encore. Bien que ma première pensée aie été "voyons donc c'est de la musique de pub ça esti", j'ai quand même décidé de donner une chance à cet album parce qu'une partie non-assumée de moi aimait bien au fond.
Même si on réinvente définitivement pas la roue dans les idées de mélodies, d'accords et/ou de paroles, je pense pas que chaque album a besoin d'être 100% d'idées originales. L'ambiance joue pour beaucoup dans *Relics*, avec un bon mix d'instruments plus acoustiques et de synthétiseurs bien funky du caliss, et deux magnifiques voix très clean qui complémentent bien l'instrumentale sur chaque chanson. Pour mes besoins en consommation musicale, cet album finit souvent par être ce que je mets quand je veux écouter de la musique mais que j'ai aussi besoin de me concentrer sur autre chose, parce que tout se mélange bien ensemble et il n'y a presque jamais de gros moments intenses qui pourraient me faire perdre mon focus sur le travail que j'ai à compléter. C'est un album qui sait ce qu'il est, et qui se complaît bien dans son confort, ce qui en fait un album très cohésif, à défaut d'avoir certaines chansons un peu moins mémorables. Which is a-okay! Moi j'aime bien que l'album soit pas tout le temps des feux d'artifices, ça fait du bien et ça s'écoute dans pas mal tous les contextes.
Pour un album qui contient des synthétiseurs vraiment cools, ils ont vraiment décidé d'ouvrir avec un de leurs plus gossants. À part ça, la chanson est très correcte. Y'a rien d'insane, rien qui me fait sauter au plafond et me baver dessus, mais rien qui me fait grogner comme un animal enragé non plus. Juste un peu underwhelming comme début d'album. Par contre, le refrain est sympathique, simple mais efficace, et les petits chops vocaux vers la fin sont plutôt amusants.
J'aime bien leurs chansons plus acoustiques, le mix d'instruments réels et de synthétiseurs fonctionne tellement bien, surtout ici. Also, cet album a vraiment le don de faire des miracles avec genre une voix et deux instruments dans ses couplets. Cette chanson en est un parfait example, le couplet est si vide de stuff sans jamais donner l'impression qu'il manque quoi que ce soit. Même si la percussion est un peu obnoxious par moments (je vous regarde les shakers et les claps), la chanson est tellement tranquille et posée, c'est vraiment une belle vibe. Et le bridge avant la fin est le genre de passage musical à qui j'aimerais faire un enfant.
Omg c'est ma toune! C'EST MA TOUNE TABARNAK! Ahem. Cette chanson est splittée en deux moods très différents. Les couplets feelent comme une ride de train, avec un rythme régulier et un mitraillement constant de mots. Tout est très bas, comme le doux moteur d'un des meilleurs moyens de transport sur la planète Terre. Et les refrains donnent la vibe d'une pub de char, dans toute sa joie et son apparence facilement marketable aux jeunes adultes qui rêvent de road trip entre potes (genre moi). Et la toune finit sur un moment qui est actually un de leurs plus gros pics en énergie sur l'album au complet, et nom de Zeus que c'est mérité! 1000/10, ça me donne envie d'être une bimbo ma vie serait tellement plus facile.
Esti que quand leurs synths sont bons ils sont BONS. Et celui-là guide la vibe de la chanson, on se sent dans l'espace, atmosphère qui est aidée par le léger low-cut sur leurs voix et le manque d'instruments dans le couplet (un classique de cet album). Et tout d'un coup, paf! Le refrain arrive, et on dirait qu'on a remis de l'air dans ma bonbonne. Y'a un effet de rotation pendant le couplet qui est tellement désorientant d'une manière full cool, et on a un premier vrai solo!!! Super simple, mais qui fitte parfaitement l'ambiance créée. Et par Toutatis qu'on finit sur une belle note, avec des harmonies qui me donne l'impression de monter au paradis et de me faire sucer par un ange. Wow.
J'aime bien quand une chanson prend son temps. Et avec celle-ci, on le sent le temps qui passe. Le kick a le même feeling que le son d'une horloge mécanique, mais ça fonctionne vraiment bien d'avoir un rythme autant présent dans une chanson plus acoustique, ça la structure. L'atmosphère est toute mignonne, ça me dérange même pas de me faire chuchoter les paroles dans l'oreille. Et y'a tellement de petits détails fun à observer, genre les cymbales, la guitare dans le bridge, les "bum bum bum" avant les refrains, plein de petits jouets qui créent un magnifique diorama tous ensemble.
Pour la première fois, on tombe sur une chanson jaune. Une chanson que j'aime pas vraiment. Elle est pas nécessairement mauvaise, mais genre... Elle le fait juste pas pour moi. Le synthé feel trop comme de la petite roche, ça me donne envie de lui racler la gorge. Et le refrain est beaucoup trop épique et grandiose, ils l'ont pas vraiment mérité après ce petit couplet trop goofy. Si les refrains faisaient partie d'une autre chanson, ils seraient excellents! Mais là comme c'est là, d'habitude quand la toune arrive j'oublie que j'écoute un album et je me mets à lock in sur ce que je faisais, ce qui est un effet positif en soi, juste peut-être pas celui qui était voulu.
La toune la plus "jeu vidéo" de l'album selon moi. Pas une mauvaise chose, mais c'est ça qui est ça! Le couplet feel tellement caché, ça me donne envie de sneak around dans des places interdites. Le refrain, quand à lui, est plus plein, mais d'une manière définitivement plus justifiée que certaines chansons sur cet album. Le jeu sur le filter et le decay des synthétiseurs est vraiment nice j'en reviens pas. Et ma déesse, la partie des bugs vocaux. Par Amos Daragon, cette partie des bugs vocaux différente dans les deux oreilles!! Je l'ai constamment en tête, en plus avec le petit carillon électronique ultra fuckable en background, c'est genre une des meilleures parties de l'album.
Ça c'est une autre chanson de locking in. Elle est pas mauvaise, y'a des bouts cool genre les "ooooooh" qui sont délectables. D'ailleurs, point ultra positif de l'album au complet, leurs voix sont tellement buttery smooth? Jamais dérangeantes, jamais étranges, tout le temps réconfortantes comme deux bonnes soupes directement dans mes tympans. Anyways, cette chanson se bâtit vraiment bien un élément à la fois, elle prend son temps et j'ai pas grand-chose d'autre à dire dessus, à part qu'elle blend seamlessly into:
Bon sang, si la dernière chanson était bonne pour bâtir son ambiance, celle-ci teach un véritable masterclass. Une petite toune qui feel plus comme un interlude, avec un piano à la Minecraft et un beat très stomp clap, c'est juste groovy et c'est plaisant, rien de plus compliqué.
Et c'est le retour des synthétiseurs fucking cool!! Mon dieu que cette chanson a un refrain corny pareil. On peut pas passer à côté, "Real eyes realize real lies" c'est du r/im14andthisisdeep, mais est-ce qu'on s'en foutrait pas mal vu le swag qui s'échappe de chaque pore de cette chanson? Moi je dis que oui. On a eu des tounes qui me font lock in subconsciemment, mais celle-ci me le fait faire volontairement. Genre je choisis d'avoir mon moment de focus qui feel comme un montage de film. Y'a plein de petits instruments cool, genre le carillon, le petit synthé qui fait des arpèges, et l'instrument à cordes pour le solo que je n'arrive pas à identifier. Une bonne vibe upbeat de main character comme on l'aime.
Eh. Pas mauvais, mais la vibe est... Off. La chanson a comme trop d'énergie pour son feeling véritable, comme un vieux qui essaie de faire des moves de jeune mais tu sais en le regardant qu'il tiendra pas longtemps avant de se casser quelque chose. Y'a définitivement des bouts de bonne chanson là-dedans, mais la manière dont le tout est apporté fonctionne juste pas vraiment. C'est pas grave though, elle peuvent pas toutes être parfaites.
Oh. My. Déméter. Quelle fin absolument EVIL. J'a-dore. C'est tellement différent du reste de l'album, c'est épeurant, stressant, inquiétant, ça me donne la chair de blaireau pis ça me dresse les pattes. On dirait que tout est calculé pour me donner le plus d'adrénaline possible pour me battre contre des fantômes. Le piano qui fait des octaves, les voix qui réussissent à pull off l'effet "chants cultistes" sans être cringes, et ce rythme qui fait battre mon coeur tellement plus vite. Pour un album généralement hop-la-vie, ils font vraiment bien le stress. Et dès que le rythme s'arrête, ça devient tout calme et un peu magnifique en vrai. Une belle manière de boucler la boucle sur cet album. Bravo Faded Paper Figures, chapeau (et mitaines aussi).
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